Vous êtes-vous déjà senti·e submergé·e par votre rôle de manager, avec l’impression de courir dans tous les sens sans vraiment avancer ? Vous n’êtes pas seul·e ! Ce sentiment est fréquent et souvent lié à la multitude de tâches qui incombent aux managers au quotidien.
La plupart des managers peinent à trouver un équilibre entre l’analyse et l’action, ce qui peut conduire à une paralysie décisionnelle ou à une productivité réduite.
Et si la solution résidait dans une approche « trois en un » de votre fonction ? En s’inspirant des entreprises performantes, nous pouvons identifier trois rôles clés que tout·e manager devrait endosser : le·la stratège, le·la manager et l’exécutant·e.
En apprenant à jongler efficacement entre ces trois casquettes, vous pouvez transformer votre approche du management et booster votre productivité. L’objectif ? Trouver le juste équilibre entre réflexion stratégique, organisation et action concrète.
Dans cet article, nous explorerons en détail ces trois rôles essentiels, leur importance respective, et comment les intégrer harmonieusement dans votre emploi du temps. Prêt·e à devenir un·e manager trois en un performant·e ?
Les trois casquettes du poste de manager
Stratège, le.la visionnaire
En tant que stratège votre mission est de définir la direction à suivre et élaborer la stratégie pour y parvenir. C’est le moment de laisser libre cours à votre créativité et votre vision à long terme !
Voici dans le schéma ci-dessous, les responsabilités principales qui incombent au rôle de stratège
Vous vous demandez peut-être : « Ai-je vraiment le temps pour ça ? » La réponse est un grand OUI ! Consacrer ne serait-ce que 2 heures par semaine à cette casquette peut faire toute la différence.
En prenant du recul et en réfléchissant stratégiquement, vous :
- Donnez un sens clair aux actions de votre équipe
- Anticipez les défis et saisissez les opportunités à venir
- Alignez vos efforts sur les objectifs de l’organisation
- Assurez la pérennité et la croissance de votre entreprise
- Favorisez l’innovation et l’adaptation aux changements du marché
N’oubliez pas : sans une vision claire et une stratégie solide, même la meilleure exécution peut mener nulle part. Le rôle de stratège est crucial pour guider votre organisation vers le succès à long terme.
Manager operationnel.le,
En tant que manager, vous êtes le pont entre la vision stratégique et l’action concrète. Votre rôle est de transformer les objectifs en réalité opérationnelle. Voici vos principales missions :
Votre impact sur l’équipe et l’efficacité opérationnelle est considérable. Vous motivez et engagez votre équipe, créez un environnement propice à la productivité et à l’innovation, facilitez la collaboration et levez les obstacles à la performance.
Exécutant.e, l’expert.e en action
En tant qu’exécutant.e, vous êtes en première ligne, manches retroussées, prêt·e à concrétiser les plans. Vos missions principales :
Votre rôle d’exécutant·e est essentiel pour transformer les idées en résultats tangibles, assurer la continuité opérationnelle, identifier les opportunités d’optimisation et maintenir un lien direct avec la réalité du terrain.
L’organisation du temps selon les trois rôles
L’importance d’une répartition équilibrée du temps
En tant que manager, vous vous retrouvez souvent tiraillé·e entre vos différents rôles. Un jour, vous êtes plongé·e dans des réflexions stratégiques, le lendemain vous courez d’une réunion à l’autre, et parfois vous vous surprenez à mettre la main à la pâte sur des tâches opérationnelles. Comment s’y retrouver dans ce tourbillon ?
La clé d’une gestion du temps réussie réside dans votre capacité à planifier stratégiquement tout en restant adaptable. Voici des techniques éprouvées pour allouer efficacement votre temps entre vos trois rôles de stratège, manager et producteur·trice.
- Le time blocking : Structurez votre semaine en réservant des plages spécifiques pour chaque rôle votre semaine. Réservez des plages horaires spécifiques pour chaque rôle. Visez une répartition du temps de travail hebdomadaire de 10% pour le stratège, 20% pour le manager et 70% pour l’exécutant.e.
- Le code couleur : Utilisez un système de couleurs dans votre agenda pour visualiser rapidement l’équilibre entre vos rôles.
- L’audit du temps : Réalisez régulièrement un audit de votre temps. Pendant une semaine, notez précisément comment vous le passez, analysez la répartition entre vos trois rôles, identifiez les déséquilibres et ajustez votre planification en conséquence.
A lire également : Les secrets d’une journée réussie avec le time blocking
Flexibilité et adaptation aux besoins changeants
Restez flexible ! Votre répartition idéale peut varier selon les périodes de l’année, les projets en cours ou les besoins de votre équipe. L’essentiel est de rester conscient·e de l’importance de chaque rôle et d’ajuster régulièrement votre emploi du temps pour maintenir l’équilibre.
Dans le monde dynamique du management, la seule constante est le changement. Votre capacité à ajuster votre répartition du temps entre vos rôles de stratège, manager et producteur·trice est un atout pour maintenir votre productivité et celle de votre équipe.
Voici quelques techniques pour rester flexible :
L’approche agile appliquée à la gestion du temps
Adoptez une mentalité agile pour votre organisation personnelle :
- L’approche agile : Planifiez par sprints de 1 à 2 semaines et ajustez régulièrement votre répartition du temps.
- Les zones flottantes : Réservez 20% de votre temps comme zones non attribuées pour gérer l’inattendu ou renforcer un rôle qui demande plus d’attention.
- L’échelle de flexibilité des rôles : Créez une hiérarchie de flexibilité pour vos rôles. Par exemple, le rôle de stratège peut être reporté à court terme mais pas négligé sur le long terme, tandis que le rôle d’exécutant·e est souvent le plus flexible.
- Les points de contrôle : Instaurez des revues quotidiennes, hebdomadaires et mensuelles pour rester aligné·e sur vos objectifs.
- Le « role switching » rapide : Développez votre capacité à basculer efficacement entre les rôles en utilisant des rituels de transition et des signaux visuels.
- Les journées thématiques flexibles : Attribuez des thèmes principaux à vos journées tout en restant adaptable.
Les biais dans l’exercice des rôles managériaux ou comment démêler les pièges de l’esprit ?
Le rôle de manager est complexe et multifacette, exigeant une grande adaptabilité et une conscience aiguë de ses propres tendances. Malheureusement, notre cerveau, dans sa quête d’efficacité, peut nous jouer des tours en créant des raccourcis mentaux qui deviennent des biais. Ces biais, souvent inconscients, peuvent significativement impacter notre efficacité managériale. Explorons ensemble ces pièges cognitifs et découvrons comment les surmonter.
Identification des biais courants
Commençons par lever le voile sur les biais les plus fréquents qui guettent les managers dans l’exercice de leurs fonctions.
Le confort trompeur : Le piège du rôle favori
Nombreux sont les managers qui, inconsciemment, se réfugient dans le rôle qui leur est le plus familier ou agréable.
Certains excellent dans la stratégie et y consacrent une part disproportionnée de leur temps, négligeant les aspects plus terre-à-terre du management. D’autres, passionnés par l’opérationnel, plongent tête baissée dans les tâches quotidiennes, oubliant de lever la tête pour avoir une vision d’ensemble.
Ce biais vers un rôle spécifique peut créer des déséquilibres préjudiciables à long terme. Ce biais est particulièrement insidieux car il peut donner l’illusion de l’efficacité tout en créant des déséquilibres majeurs. Il est étroitement lié au biais suivant :
L’illusion de la supériorité : Quand nos forces deviennent nos faiblesses
Le biais de compétence est un piège subtil mais dangereux. Les managers ont tendance à surestimer leurs capacités dans certains domaines, les poussant à négliger d’autres aspects essentiels de leur fonction.
Par exemple, un manager excellent en communication peut passer trop de temps à peaufiner ses présentations, au détriment de l’analyse stratégique ou de la gestion d’équipe. Reconnaître ses forces est important, mais ne pas les laisser éclipser les autres facettes du rôle est crucial.
Les œillères invisibles : L’influence cachée de la culture d’entreprise
Les biais culturels et organisationnels façonnent subtilement notre perception du rôle de manager. Dans certaines entreprises, la culture du « toujours occupé » peut pousser les managers à privilégier l’action visible au détriment de la réflexion stratégique.
D’autres organisations peuvent valoriser excessivement l’innovation, incitant les managers à négliger la stabilité opérationnelle. Ces influences culturelles, souvent inconscientes, peuvent déformer notre compréhension de ce qu’est un « bon » manager.
Ces influences culturelles peuvent renforcer ou atténuer nos biais personnels, créant parfois un cocktail dangereux, notamment lorsqu’elles se combinent avec le dernier biais que nous allons examiner :
La tyrannie de l’urgence : Quand le court terme éclipse l’avenir
Le biais de court terme est particulièrement insidieux dans le monde du management. La pression constante pour des résultats immédiats peut amener les managers à se focaliser excessivement sur les objectifs à court terme, au détriment de la planification à long terme et du développement durable de l’équipe.
Ce biais peut conduire à des décisions qui semblent judicieuses dans l’immédiat, mais qui s’avèrent problématiques à long terme.
Conséquences de ces biais sur l’efficacité managériale
Ces peuvent avoir des impacts concrets sur notre efficacité en tant que managers. Ces conséquences sont souvent interconnectées, créant un effet domino qui peut rapidement compromettre notre performance globale.
- Déséquilibre des compétences : Une focalisation excessive sur certains aspects du rôle peut conduire à l’atrophie d’autres compétences essentielles.
- Perte de vision globale : Les biais peuvent créer des angles morts, empêchant le manager de voir l’ensemble du tableau et de prendre des décisions véritablement éclairées.
- Désengagement de l’équipe : Une approche déséquilibrée peut frustrer les membres de l’équipe dont les besoins ou les contributions sont négligés.
- Opportunités manquées : Les biais peuvent conduire à ignorer des opportunités importantes qui ne cadrent pas avec notre vision préconçue du rôle.
- Stress et burnout : La sur-focalisation sur certains aspects du rôle peut conduire à un déséquilibre travail-vie personnelle et à l’épuisement professionnel.
Orchestrer l’harmonie des rôles managériaux
Le management efficace repose sur l’équilibre subtil entre les rôles de stratège, manager et producteur. Tels les piliers d’un édifice, ces trois fonctions se renforcent mutuellement, créant une synergie essentielle à la réussite.
L’introspection et l’amélioration continue sont les moteurs de cet équilibre. En vous évaluant régulièrement et en sollicitant des feedbacks, vous affinez votre compréhension de vos forces et faiblesses. Cette conscience de soi est le tremplin vers un développement ciblé et une adaptation constante.
Rappelez-vous que l’équilibre parfait n’est pas un état figé, mais un processus dynamique. En cultivant cette approche, vous ne vous contentez pas d’améliorer votre performance : vous inspirez votre équipe, renforcez la confiance de vos parties prenantes et contribuez à une culture d’excellence organisationnelle.
Votre voyage vers un management équilibré commence maintenant. Quel sera votre premier pas ? Partagez votre expérience dans les commentaires.
Je ne suis pas manager a ce jour, mais je l’ai été par le passé. J’ai toujours souhaitez me mettre au même niveau de mes collègues, parce que j’aimai jouer la carte de l’esprit d’équipe plus tôt le côté « je suis votre manager ». Il est vrai que ca n’a pas toujours été évident, mais ce fut de belles expériences.