3 livres qui ont changé ma vie de manager

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Toujours à la recherche d’inspiration et de conseils pratiques pour m’améliorer, ma première ressource préférée depuis des années reste la lecture. Quoi de mieux que des livres pour changer de vie? Cela fait maintenant plus de 20 ans que je dévore toute sorte de livres de développement personnel entre autres.

Dans cet article, je vous partage 3 livres qui ont changé ma vie de manager. Mon but n’est pas de vous partager des résumés de ces livres, mais plutôt de partager ce qui m’a plu dans ces lectures et comment elles ont contribué à changer ma vie de manager.

Feel the fear and do it anyway de Susan Jeffers

Feal the fear and do it anyway

Lors de mes expériences de management, l’une de mes premières difficultés a été la prise de parole en public. J’avais une grande appréhension de toutes les situations où je devais m’adresser à plus de 5 personnes en même temps. Autant dire que dans le cadre d’une entreprise classique, mes craintes revenaient régulièrement. Alors faute de pouvoir suivre une formation sur ce thème, j’ai mené des recherches en ligne et c’est de cette manière que j’ai découvert les travaux de Susan Jeffers et fait le choix de lire son livre.

La promesse du livre : donner des outils pour améliorer sa capacité à appréhender toutes les situations de peur. Passer d’un ressenti de peine, de paralysie et de dépression à un état de pouvoir, d’énergie et d’excitation.

Voici les chapitres qui m’ont le plus marqué dans ce livre.

De quoi avez-vous peur et pourquoi ?

Dans ce chapitre, Susan Jeffers énonce, en s’appuyant sur sa pratique, qu’au cœur de chacune de nos peurs se trouve la crainte de ne pas savoir gérer les situations que la vie pourrait nous amener. Et qu’en réalité, si nous savions à l’avance que nous pouvons gérer tout ce qui peut arriver sur notre route, nous n’aurions plus rien à craindre ! Sa conclusion : tout ce que nous avons à faire pour diminuer notre peur est de développer plus de confiance dans nos capacités à gérer tout ce qui se trouver sur notre chemin.

La peur sera toujours présente

Il y a 5 choses de base à comprendre et à intégrer sur la peur.

  1. La peur ne partira jamais aussi longtemps que vous grandirez.
  2. La seule manière de se débarrasser de la peur de faire quelque chose c’est de faire cette chose.
  3. La seule façon de se sentir mieux dans sa peau, c’est de bouger, de se lancer, d’y aller.
  4. Comme tout un chacun, vous expérimenterez la peur à chaque fois que vous serez en territoire inconnu.
  5. Surmonter la peur est moins effrayant que vivre avec la peur sous-jacente venant d’un sentiment d’impuissance

Le choix des mots

Le vrai problème n’a rien à voir avec la peur elle-même, mais plutôt comment nous décidons de l’appréhender. L’un des secrets pour gérer la peur c’est de passer d’une position de douleur à une position de puissance, de force. De cette façon, le fait que vous ayez peur est sans importance. Pour arriver à cela, prêter attention aux mots que vous choisissez pour vous exprimer aura un impact sur votre capacité à vous sentir en position de force.

  • « Je ne peux pas » deviendrais « je ne veux » pas, car « je ne peux pas » sous-entend que vous n’avez pas le contrôle sur votre vie. Alors que « je ne veux pas » positionne la situation dans le siège du choix.
  • « Je devrais » deviendrait « je pourrais ». « Je devrais » est aussi un inducteur de l’idée que vous n’avez pas le choix. « Je pourrais » donne plus de puissance. Je pourrais aller voir ma maman aujourd’hui, mais je choisis d’aller au cinéma. Vous vous mettez dans une situation de choix plutôt que dans un système d’obligation.
  • « J’espère » deviendrait « je sais ». « J’espère » est un vocabulaire de victime. « J’espère » que j’aurai un job vous met dans l’inquiétude, alors « je sais » que j’aurai un job vous apaisera.
  • « Qu’est-ce que je vais faire? » Vous pouvez entendre les gémissements et la peur qu’impliquent cette question. Ce qui vous sera plus utile c’est de vous dire « Je sais que je peux gérer ».

7 façons de récupérer votre puissance

  1. Évitez de jeter le blâme sur une force extérieure quand vous avez de mauvais pressentiments sur la vie. Rien en dehors de vous-même ne peut contrôler votre pensée ou vos actions.
  2. Évitez de vous reprocher de ne pas avoir le contrôle. Vous faites de votre mieux et vous êtes sur le point de reprendre votre pouvoir.
  3. Décelez quand vous prenez le rôle de victime.
  4. Familiarisez-vous avec votre plus grand ennemi : votre monologue interne.
  5. Identifiez ce qui fait que vous restez coincé(e) là où vous êtes.
  6. Déterminez ce que vous voulez dans la vie et agissez dans ce sens. Arrêtez d’attendre que quelqu’un vous donne la permission d’avancer.
  7. Soyez conscient(e) des nombreux choix qui s’offrent vous.

Modèle pas de perte, versus modèle pas de gain

Face à un choix important à effectuer, Susan Jeffers a identifié 2 modèles : le « modèle pas de gain » et le « modèle pas de perte ».

Avec le modèle « pas de gain » face à un choix, vous avez 2 possibilités : faire le bon choix ou faire le mauvais choix. Avec le modèle « pas de perte » quand vous devez choisir, vous avez également 2 possibilités, un choix A et un choix B. Les 2 chemins sont bons et chacun sera l’occasion de découvrir de bonnes choses (expérience de vie, opportunités, apprentissage, croissance…).

Ce que j’ai testé

Le conseil du livre qui m’a le plus aidé, c’est d’agrandir ma zone de confort petit à petit. Pour vaincre ma peur de prendre la parole en public, j’ai saisi toutes les occasions de parler devant plusieurs personnes.

Dans un premier temps dans des situations en dehors du travail, comme raconter une histoire drôle lors de repas de famille. Cela signifiait être au centre de l’attention et risquer de ne pas faire rire tout le monde.

J’ai multiplié ce type d’occasion et, en effet, j’ai pu constater plus d’aisance pour prendre la parole dans ma sphère privée.

J’étais, alors, fin prête pour m’exercer dans la sphère professionnelle. Pour commencer, je me suis obligée à poser au moins une question à chaque réunion à laquelle je participais. Ensuite, je me suis portée volontaire pour animer des réunions avec des services différents du mien.

Alors quand j’ai eu à prendre la parole devant plus de 800 personnes, je me suis remémoré le chemin parcouru et je me suis dit : « feal the fear and do it anyway ! ». Et vous savez quoi, c’est passé! I dit it !

La magie du matin de Isalou Beaudet-Regen et Marc Levy

La magie du matin

Lorsque j’ai eu ce livre entre les mains, j’étais à fond dans mon rôle de manager. Avec une charge de travail importante et une amplitude horaire qui me laissait sur les rotules à la fin de la semaine. J’avais l’impression de consacrer toute ma vie à mon travail. Et je voyais bien que si je n’agissais pas, j’allais droit dans le mur. Mon problème du moment? Réussir à trouver du temps pour mieux gérer mon temps personnel.

Je ne vais pas vous mentir, lorsque j’ai commencé à lire le livre, j’étais vraiment sceptique. L’idée de me lever une heure plus tôt que mon horaire de réveil habituel me semblait impossible. Alors j’ai décidé de lire le livre en entier et d’adapter les conseils prodigués à ma situation.

J’ai commencé avec un challenge plus modeste que d’avancer mon réveil de 1 heure. Me lever plus tôt, OK, mais en trouvant une heure de réveil acceptable par rapport à mon heure de réveil habituelle. J’ai cherché et trouvé un compromis qui m’a permis de voir les bénéfices de mes efforts et m’a donné envie d’aller plus loin.

Ce qui a compté pour moi c’est de faire le premier pas. Cela m’a permis de gagner en confiance. J’ai fait preuve de patience avec moi-même et j’y suis arrivée.

Ce que j’ai testé

J’ai commencé par avancer mon réveil de 15 minutes pendant plusieurs semaines. Et j’ai consacré ces 15 minutes à une séance de sport. À la fin de ces quinze minutes, j’inscrivais dans un carnet l’activité réalisée et mes ressentis. Utiliser un carnet de bord m’a été très utile. Cela m’a aidé à visualiser mon assiduité, ce qui était déjà le plus gros challenge pour moi. Cela m’a montré que j’étais capable de mettre en place les actions et m’a donné l’énergie nécessaire pour atteindre mes objectifs.

Je partage avec vous une astuce qui vous sera très utile si vous avez du mal à vous extirper de votre lit chaque matin. Utilisez la règle des 5 secondes. Présentée par l’auteure Mel Robbins dans son livre la règle des 5 secondes, c’est un véritable booster pour agir. Elle explique que sa plus grande hantise avant d’appliquer cette règle était de se lever chaque matin. Sans compter qu’elle rencontrait de grandes difficultés financières et familiales. Cette règle est très simple et facile d’accès à tous. Une fois que votre réveil a sonné, ouvrez les yeux et lancez un décompte dans votre tête. 5…4…3…2…1 ! Et hop debout. Pas besoin de réfléchir, vous savez qu’à 1 vous devez vous levez. Et à cet instant vous aurez fait le plus dur.

Bénéfice du bénéfice, avec ces 15 minutes de plus par jour, consacrée à une activité sportive, j’ai pu constater une amélioration de mon niveau d’énergie tout au long de la journée. J’étais prête pour passer à l’étape supérieure : avancer le réveil de 30 minutes !

Cette nouvelle étape, s’est avérée être une formalité, elle m’a permis d’allonger la durée de ma séance de sport à 20 minutes et me laissait du temps pour déterminer mes priorités du jour.

Il m’est arrivé de ne pas me réveiller ou de me réveiller en retard. Et là, la solution a été : l’adaptation. J’ai fait le choix en pleine conscience de réaliser moins d’activités ou pas d’activité du tout. Aujourd’hui, lorsque je zappe un réveil, j’en assume les conséquences. Je sais que la journée va être plus longue. Je vais avoir des coups de pompe. Mais j’assume parce que je l’ai choisi en connaissance de cause.

Grâce à la lecture de ce livre, j’ai effectivement mis en place une routine matinale qui me convient, qui change, bref qui est vivante et s’adapte complètement à mes contraintes professionnelles et personnelles. Je la quitte pendant les vacances et suis contente de la reprendre à mon retour.

Grâce à cela, j’ai réussi à rééquilibrer les choses et réduire considérablement ce sentiment de passer tout mon temps au travail au détriment de ma vie personnelle.

Drive : the surprising truth about what motivates us de Daniel H. Pink.

Drive

Ce livre m’a été conseillé par une de mes anciennes managers. Lors d’une discussion, je lui ai fait part de mes interrogations sur l’engagement au travail. Je me demandais : qu’est-ce qui permet de favoriser l’engagement des salariés et ce qui l’amenuise.

Le livre se décompose en 3 parties :

Partie 1 : Un nouveau mode de fonctionnement

Au cours des dix premières années de ce siècle, nous avons vécu une période de sous-performance dans les affaires, la technologie et le progrès social. Nous avons découvert que l’ancien système d’exploitation ne fonctionnait pas aussi bien qu’on le pensait. Il se bloque souvent et de manière imprévisible. Il oblige les gens à concevoir des solutions de contournement pour contourner ses défauts. Et surtout, il s’avère incompatible avec de nombreux aspects des affaires contemporaines.

Il y a 7 raisons pour lesquelles la méthode de la carotte et du bâton ne fonctionne pas. Fait intéressant : les récompenses peuvent effectuer une sorte d’alchimie comportementale étrange : elles peuvent transformer une tâche intéressante en corvée, elles peuvent également transformer le jeu en travail.

Le type I et le type X. Le type X, est plus animé par des désirs extrinsèques que par des désirs intrinsèques. Il se préoccupe surtout de la récompense externe à laquelle cette activité mène, et moins de la satisfaction inhérente d’une activité. Le type I, à l’inverse, est alimenté par des désirs intrinsèques. Il se satisfait de l’activité elle-même.

Le comportement du type I est acquis et pas inné. Ce sont des penchants qui émergent de l’expérience et du contexte, des circonstances.

Partie 2 : Les 3 éléments

L’autonomie : ici il est question de la possibilité laissée au collaborateur de choisir sa direction.

Le contrôle : dans nos bureaux et nos salles de classe, nous avons beaucoup trop de conformité et beaucoup trop peu d’engagement. Le premier peut vous permettre de passer la journée, mais seul le second vous permettra de passer la nuit.

Le but : c’est dans notre nature de rechercher un but.

Partie 3 : La boîte à outils du type I

Dans cette partie, l’auteur partage plusieurs stratégies avec des exemples :

  • Pour réveiller sa motivation
  • Pour améliorer son entreprise
  • Pour rémunérer les personnes comme un type « I »
  • Pour aider nos enfants
  • Conseils pour être motivé et le rester

Ce que j’ai testé

Ce livre m’a donné de l’espoir et de la confiance. En particulier dans la manière de manager mon équipe.

J’ai continué à leur donner de l’autonomie, du contrôle sur leurs activités et un but (partie la plus difficile à réaliser).

Ce livre m’a boosté et m’a montré qu’il y a des entreprises qui osent sortir du cadre pour leur plus grand bien et celui de leurs collaborateurs.

À lire également : Découvrir les différents types de leadership.

Cet article participe à l’évènement “Les 3 livres qui ont changé ma vie” du blog Des Livres pour changer de vie. J’apprécie beaucoup ce blog, et mon article préféré du blog est celui sur Les quatre accords toltèques. Un article dont le contenu est à tester avec son équipe.

3 thoughts on “3 livres qui ont changé ma vie de manager”

  1. Sur la routine du matin, j’ai adoré le très célèbre « Miracle Morning » de Hal Elrod, je crois même que c’est le premier livre de développement personnel que j’ai lu et qui m’a ouverte à tout cet univers !

  2. Merci pour cet article. Je ne connaissais pas ces livres.
    Ce qui serait top : un lien pour nous permettre de les acheter directement depuis ta page 😊.

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